Risques professionnels et revendications syndicales
👷 Le métier : une vigie de l’espace public
L’opérateur de vidéoprotection travaille au sein d’un centre de supervision urbain (CSU). Son rôle consiste à :
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Observer et analyser en temps réel les images issues des caméras implantées dans l’espace public.
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Détecter les situations inhabituelles ou dangereuses : incivilités, attroupements, accidents, vols, agressions.
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Alerter immédiatement les services compétents (police municipale, police nationale, pompiers, services techniques).
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Constituer un appui précieux lors des enquêtes grâce à l’archivage des images.
➡️ Un travail invisible mais crucial : alors que la population voit les caméras, elle ignore souvent que derrière, un agent veille, anticipe et protège.
⚠️ Les risques du métier
1. Risques liés aux conditions de travail
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Fatigue visuelle et physique : plusieurs heures quotidiennes fixées sur des écrans.
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TMS (troubles musculosquelettiques) liés à la station assise prolongée.
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Horaires atypiques : nuits, week-ends, jours fériés → perturbations du rythme biologique et vie familiale.
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Travail en milieu clos (salles de contrôle sans lumière naturelle).
2. Risques psychosociaux
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Stress et pression permanente : sentiment d’être le “maillon faible” si une scène échappe à la vigilance.
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Charge émotionnelle : exposition répétée à des scènes de violence, parfois choquantes.
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Isolement professionnel : absence de contact direct avec le public et parfois peu de reconnaissance de la hiérarchie.
3. Risques organisationnels et statutaires
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Missions non harmonisées d’une collectivité à l’autre : manque de clarté sur les prérogatives.
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Statut mal défini, souvent rattaché à la filière technique ou administrative sans adéquation avec les responsabilités.
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Formations insuffisantes : certains agents ne reçoivent qu’une initiation minimale.
🗣️ Témoignages-types d’opérateurs
“Nous travaillons dans l’ombre. Si nous faisons bien notre travail, personne ne le remarque ; mais au moindre oubli, c’est la faute des opérateurs.”
“Je sors de nuit, je rentre au petit matin… Mon rythme est cassé, et il n’y a aucune compensation digne de ce nom.”
“Nous avons une responsabilité énorme sans reconnaissance statutaire : c’est injuste.”
✊ Nos revendications SNT
1️⃣ Statut et reconnaissance
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Création d’un cadre d’emploi dédié aux opérateurs de vidéoprotection.
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Intégration dans une logique de filière sécurité, au même titre que la police municipale.
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Revalorisation des primes et perspectives d’évolution vers des postes de responsabilité (chef CSU).
2️⃣ Conditions de travail et prévention des risques
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Ergonomie renforcée des postes : écrans adaptés, fauteuils ergonomiques, pauses visuelles obligatoires.
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Encadrement du temps d’exposition aux écrans avec rotations planifiées.
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Effectifs suffisants pour éviter l’isolement et garantir une veille de qualité.
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Suivi psychologique après exposition à des images traumatisantes.
3️⃣ Valeur sociale et rôle stratégique
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Communication auprès du public sur le rôle protecteur des opérateurs.
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Intégration pleine dans les dispositifs de sécurité publique locale.
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Reconnaissance comme “vigies territoriales”, essentielles à la cohésion et à la tranquillité publique.
📢 La position du SNT
Les opérateurs de vidéoprotection sont indispensables à la sécurité et au bien-être des habitants.
Ils ne doivent pas être réduits à des “regardeurs d’écrans” : ce sont des acteurs territoriaux stratégiques.
➡️ Le SNT exige une reconnaissance statutaire, une revalorisation salariale et une amélioration des conditions de travail pour ces agents souvent invisibles mais pourtant au cœur des politiques locales de tranquillité publique.
🔵 Syndicat National des Territoriaux (SNT)
Un syndicat participatif, combatif et responsable – à vos côtés pour défendre vos droits !