Risques professionnels et revendications syndicales
-
Les ATP sont souvent recrutés dans la filière technique ou administrative – catégorie C, sous des appellations diverses : agent de médiation, agent de tranquillité publique, agent de prévention et de sécurité…
-
Leur statut repose sur les adjoints techniques ou les adjoints administratifs territoriaux, ce qui limite leur reconnaissance institutionnelle.
-
Ils ne disposent pas des prérogatives judiciaires des policiers municipaux et ne peuvent pas dresser de procès-verbaux. Leur rôle est avant tout de prévenir, informer et signaler.
🔎 Missions principales
-
Prévention et médiation sociale : apaiser les tensions, gérer des incivilités, favoriser le dialogue entre habitants.
-
Présence de proximité : patrouilles à pied, surveillance des abords d’écoles, marchés, transports, événements culturels et sportifs.
-
Tranquillité résidentielle : gestion des nuisances sonores, conflits de voisinage, regroupements.
-
Sécurité préventive : repérage des situations à risque, alerte et transmission aux services compétents (police, secours, services techniques).
-
Lien avec les partenaires : travail en réseau avec associations, bailleurs sociaux, polices municipales et nationales.
🎯 Enjeux actuels
-
Flou statutaire : aucune reconnaissance claire de la spécificité du métier, ce qui engendre des différences fortes selon les villes.
-
Montée en charge des missions : les ATP se retrouvent confrontés à des situations de plus en plus tendues (violences urbaines, incivilités, exclusion sociale).
-
Demande citoyenne accrue : forte attente des habitants en matière de tranquillité et de médiation de proximité.
-
Prévention plutôt que répression : rôle complémentaire mais fragile vis-à-vis de la police municipale.
⚠️ Les risques du métier
-
Risques liés aux relations avec le public
-
Agressions verbales ou physiques lors d’interventions.
-
Pression psychologique et charge émotionnelle dans les conflits.
-
Manque de reconnaissance des habitants ou assimilation abusive à la police.
-
-
Risques organisationnels et statutaires
-
Absence de cadre d’emploi spécifique : statut flou, contrats précaires.
-
Inégalités de traitement selon les villes.
-
Ambiguïté sur les limites de leurs missions.
-
-
Risques liés aux conditions de travail
-
Travail en extérieur exposé aux intempéries, aux nuisances urbaines.
-
Horaires décalés (soirées, week-ends, événements).
-
Sentiment d’isolement lors des patrouilles.
-
✊ Nos revendications SNT
1️⃣ Absence de statut
-
Création d’un cadre d’emploi spécifique aux Agents de tranquillité publique.
-
Harmonisation des pratiques entre collectivités.
-
Revalorisation indemnitaire et meilleure reconnaissance hiérarchique.
2️⃣ Augmentation des risques
-
Travail en binôme obligatoire pour sécuriser les interventions.
-
Équipements adaptés : radios sécurisées, gilets de protection, caméras-piétons.
-
Formations renforcées à la gestion de conflit, au secourisme et à la médiation interculturelle.
3️⃣ Valeur sociale de la mission
-
Reconnaissance officielle du rôle d’interface entre habitants et services publics.
-
Renforcement du lien avec les partenaires (police municipale/nationale, associations, bailleurs).
-
Valorisation de la prévention et de la médiation comme piliers de la tranquillité publique.
📢 La position du SNT
Les ATP sont indispensables à la cohésion sociale et au lien de proximité avec les habitants.
Ils doivent être protégés, reconnus et valorisés, et non laissés dans un entre-deux statutaire.
Le SNT porte haut la voix des Agents de tranquillité publique pour obtenir :
-
une sécurité renforcée,
-
une reconnaissance officielle,
-
et des conditions de travail dignes.